En raison de son port léger et arqué et de son feuillage élégant, le tamaris est un arbuste ornemental très apprécié dans les jardins, surtout ceux de bord de mer, où T. gallica fait merveille. Ils peuvent être plantés seuls ou groupés, voire en haies, ce qui fait ressortir l’impact de leur floraison abondante. Il faut cependant les planter de préférence loin des endroits d’habitation, car les fleurs, qui s’envolent facilement, s’introduisent partout.
Famille des Tamaricacées Exposition :
Type : arbre
Origine : Europe de l’Ouest, région méditerranéenne, Asie orientale et Inde
Tamarix pendrata
Caractéristiques :
Le genre compte environ 80 espèces. Les tamaris, ainsi que les Myricaria (genre voisin), ont des feuilles ressemblant à celles de certains conifères, bien qu’aucune parenté botanique ne les lie ; mais chez les tamaris et les myricarias, ces feuilles sont toujours molles. Très petites, et le plus souvent squamiformes (c’est-à-dire en écailles), elles se recouvrent en partie les unes les autres, leur mode de distribution sur les rameaux étant alterne.
À la différence des conifères, ces feuilles sont caduques. Les tamaris, petits arbres ou arbustes dont l’intérêt ne se limite pas au seul feuillage, ont une floraison abondante au printemps ou en été, suivant les espèces. Les fleurs, petites, blanches ou roses, parfois rouges, apparaissent regroupées en racèmes cylindriques ou en panicules érigées.
Espèces et variétés :
• Espèces à floraison printanière
Ces espèces donnent des fleurs qui poussent sur les rameaux de l’année précédente.
Tamarix africana, arbuste d’Afrique du Nord et de la région méditerranéenne, ressemble beaucoup à T. chinensis, avec lequel il est fréquemment confondu. Cependant, à la différence de celui-ci, il est peu rustique ailleurs que dans les régions chaudes. Ses fleurs, presque sessiles, forment des racèmes touffus.
T. hoehnackeri, espèce caucasienne aux rameaux allongés, à écorce pourprée, très florifère, à fleurs blanches aux nuances roses, pousse très bien sur les bords de mer.
T. chinensis, (ou T. juniperina), espèce chinoise cultivée au Japon, possède des feuilles si serrées qu’elles évoquent le feuillage du genévrier (du latin Juniperus : genévrier). Haut de 5 m environ, il porte des feuilles vert foncé, oblongues et lancéolées, avec une pointe scarieuse. Les fleurs, rose plus ou moins vif, viennent en mai, formant des grappes étroites longues de 3 cm ; les pétales fanés ne tombent pas de toute la saison. Cet arbre au port souple et retombant est souvent vendu sous le nom de T. africana, ces deux espèces étant très voisines. Il est d’ailleurs rare de trouver un T. africana authentique, étant donné son peu de rusticité sous nos latitudes.
T. parviflora, parfois regardé comme une sous-espèce de T. tetrandra, est une petite espèce de 4 à 6 m, native du sud-est de l’Europe, qui devient parfois arborescente. Elle présente des rameaux minces et une écorce pourpre foncé, virant presque au noir en hiver. Ses feuilles, ovales et d’un vert vif, embrassent à demi la tige. En mai, formant des grappes étroites, viennent les fleurs roses. Comme T. chinensis, T. parviflora conserve ses fleurs jusqu’à l’hiver, les pétales fanés restant dressés sur les rameaux.
• Espèces à floraison estivale
La floraison de toutes ces espèces se fait sur le bois de l’année.
T. gallica, le plus connu de nos tamaris indigènes, s’appelle suivant les régions : tamarin, tamaris ou tamarisc. Il hante les côtes et les bords des cours d’eau de la région méditerranéenne. Sa hauteur varie de 3 à 8 m, et il devient parfois un petit arbre ; en culture, il ne dépasse généralement pas 4 m. Ses branches étalées ou érigées, grêles et recouvertes une écorce rouge-brun, portent un feuillage habituellement vert bleuté ou glauque, parfois vert vif. De juin à août, il éclôt des grappes compactes et cylindriques de fleurs d’un blanc rosé aux pétales caducs. T. gallica peut pousser dans les sols salés recevant les embruns.
T. hispida, arbuste de 2 m, droit, porte un feuillage aussi glauque que celui de T. gallica, aux jeunes pousses duveteuses. Il est très apprécié pour sa floraison abondante de fin d’été.
T. odessana, quant à lui, pousse aussi dans le sud-est de la Russie. Cette espèce robuste, à l’apparence frêle et à branches fines, ne dépasse pas 2 m de haut lui aussi. Il a un feuillage vert grisâtre. En juillet-août, il produit de délicates grappes de fleurs rose pâle. La variété, ‘Rubra’, qui donne tardivement, en août-septembre, des fleurs d’un rose carmin soutenu.
Certains auteurs tiennent T. pentandra, originaire d’une zone qui va du sud-est de l’Europe jusqu’à l’Asie centrale, pour la sous-espèce æstivalis de l’espèce précédente ; mais, de l’avis général, elle constitue une espèce à part entière. Haute en général de 5 m, elle présente des branches grêles et plumeuses. La couleur de son feuillage varie du vert pâle au vert glauque. C’est probablement l’espèce à la floraison la plus généreuse. Elle a lieu en août-septembre, époque à laquelle les épis se réunissent en grandes panicules, qui font paraître l’arbuste rose dans son entier. Sa variété ‘Pink Cascade’, d’une couleur plus vive, a une floraison plus abondante encore. Quant à la variété ‘Rubra’, assez instable, elle épanouit des fleurs rose carmin vif.
T. tetrandra, ainsi appelé car ses fleurs ont quatre étamines, de tetra (quatre) et andros (organes mâles, étamines), au lieu de cinq dans l’espèce précédente, vient de l’Europe du Sud-Ouest et d’Asie occidentale. Ses rameaux allongés, minces et retombants, portent un feuillage vert vif. En avril-mai, il épanouit de jolies fleurs rose pâle.
Culture :
Tous les tamaris décrits, rustiques et très accommodants, aiment les sols sableux. T. gallica pousse même dans les sols salés qui reçoivent les embruns. Ils craignent néanmoins les sols trop lourds et humides et poussent spontanément dans des stations sèches à exposition ensoleillée. Ils n’aiment pas non plus les sols trop calcaires. Les tamaris supportent très bien la taille, même courte. Tailler les espèces à floraison printanière après la chute des fleurs et, au printemps, les espèces à floraison estivale, sur le bois de l’année. En raison de son système racinaire peu ramifié, il est délicat de transplanter un tamaris. Aussi faut-il bien prévoir son lieu de plantation.
Multiplication :
La propagation des tamaris se fait sans difficulté particulière (sauf peut-être en ce qui concerne les espèces T. pentandra et T. tetrandra) par bouturage à sec, vers les mois de mars-avril.