On compte au total, aux alentours de 130 espèces d’arbres dans nos forêts en France. Soit les trois quart des essences présentes sur le continent européen. Une grande variété donc, offrant de belles opportunités aux sylviculteurs et propriétaires de forêts privées, notamment pour la vente de bois. Toutefois, toutes les essences ne présentent pas d’intérêt en sylviculture. On en distingue environ 70 espèces d’arbres exploitées dans les forêts françaises et plus de la moitié sont des conifères.
A la source de cette variété des espèces d’arbres exploitées dans les forêts françaises : une diversité de climats et sols
La présence de telle ou telle essence est due aux conditions écologiques. Or, en France nous avons la chance de connaître une grande variété de climats selon les régions. Les types de sol sont aussi extrêmement variés, ainsi que les niveaux d’altitude : on ne retrouvera pas les mêmes essences d’arbre en plaine et en montagne.
Chaque forêt doit alors être gérée spécifiquement. Certaines espèces s’adaptent mieux dans certains endroits. Par exemple, dans les forêts au sol riche, profond et bien drainé, les chênes ou les hêtres se développeront bien. A noter que la plupart des forêts sont constituées de plusieurs essences exploitables. La valorisation des ressources forestières dépend des essences présentes et des pratiques des acteurs locaux. Les propriétaires forestiers sont libres de vendre du bois sur pied ou déjà coupé.
Ils peuvent aussi ouvrir leurs forêts aux visiteurs, développer des activités de loisir et sensibiliser à la biodiversité.
Le chêne : le plus présent dans les forêts de feuillus
Le chêne pédonculé et le chêne sessile représentent un quart du volume du bois exploité en France. Leur bois est dur avec une densité élevée. Il est particulièrement utilisé par les charpentiers, menuisiers et ébénistes, qui en font de parquets, des charpentes, des meubles en bois massif, des tonneaux de vin… C’est également un bois qui résiste à l’eau. Il est donc aussi apprécié dans le domaine de la construction navale.
Globalement, le bois des feuillus se veut plus lourd que celui des conifères… L’érable peut être utilisé pour des ustensiles de cuisine ou des jouets, le frêne pour de l’outillage, le hêtre pour les meubles… Le bouleau, le charme et l’aulne sont souvent exploités par ailleurs, pour le bois de chauffage.
Le sapin : le plus grand représentant des conifères
Les conifères, des résineux à feuillage persistants, représentent seulement un tiers des forêts françaises, mais plus de la moitié du volume de bois commercialisé vient d’eux. Pourquoi ? Parce qu’ils sont plus rapidement exploitables. De plus, le bois des conifères, présentant une importante résine, résiste bien aux intempéries. Il est donc approprié pour des utilisations en extérieur. D’autre part, si certains conifères préfèrent les conditions climatiques de la montagne, d’autres se sentent bien dans le sud, tel le pin parasol ou le pin maritime.
Le sapin est souvent utilisé pour les charpentes, l’épicéa pour les instruments de musique, le mélèze pour la menuiserie ou des poteaux…